Donner du sens à sa Vie

"Faisons l’hypothèse d’une vie qui durerait 80 ans. 

 

Au tout début, l’être humain dont nous parlons déborde d’enthousiasme ; son sac de voyage est bien lourd, rempli à craquer d’idéaux, d’ambitions et de nombreux espoirs.

Prêt à braver les épreuves et les dangers, il pose son pied sur la première marche, entamant son ascension. Et il grimpe ainsi jusqu’à l’âge de 20 ans, c’est-à-dire jusqu’au moment de faire ses premiers pas seul dans la société, il commence alors à en identifier les règles et constate que la société lui impose un bien lourd fardeau. Il lutte d’arrache-pied, mais déjà il éprouve de la fatigue. À ce stade-là, qui voudrait encore porter tant de rêves sur son dos ? Il décide alors de s’en délester provisoirement et de s’occuper d’abord d’assurer le nécessaire, de se créer une situation. « Je reprendrai mes rêves plus tard, se dit-il, j’en ai bien encore le temps. » Il se sent aussitôt beaucoup plus léger et poursuit donc son chemin.

 

 

Il continue à prendre de l’âge. La fatigue s’accumule, la lutte s’intensifie, les soucis se multiplient. Inévitablement, il commence à se plaindre. Il se sent trahi par la société, il a beaucoup trop donné de sa personne, la récompense est bien faible. Il panique et le doute s’installe. Mais, tout en maugréant il poursuit son chemin. 

 

À 40 ans, l’âge auquel, dit Confucius, on n’éprouve plus de doutes, ce qui jadis le faisait déborder d’enthousiasme n’est plus. L’homme est épuisé, abattu. Il s’appuie désormais sur les autres pour poursuivre son chemin.

 

Ayant atteint l’âge de 60 ans, il se dit que le soir de la vie doit être bien beau, qu’il faut le chérir. Il décide alors de s’apaiser et de cesser de se plaindre. Ce stade de la vie correspond à celui où – là encore citons Confucius – l’homme pénètre le sens profond de ce qu’il entend. Désormais son cœur est à l’écoute, les reproches n’ont plus lieu d’être.

 

Enfin, l’homme atteint l’âge de 80 ans. Arrivé à cette autre extrémité de son existence, ressentant soudain une immense déception, il se souvient que ce à quoi il tenait le plus dans la vie, il l’a laissé dans le sac de voyage de ses vingt ans. Tous ces rêves qu’il n’a jamais réalisés, auxquels il n’a jamais laissé libre cours, qui ne l’ont jamais accompagné. Toute cette vie, il l’aura parcouru en vain. Mais, ses 20 ans sont partis à jamais, car sur le chemin de la vie on ne peut retourner sur ses pas. »

 

Donner du sens à sa vie, c’est revenir à soi. 

C’est interroger notre cœur : qu’ai-je envie d’exprimer dans ce monde ? Quels sont mes rêves ?

(lien Stage "A l'écoute du Juste en Soi")

 

La société moderne nous a demandé de rentrer dans un moule et de laisser de côté nos rêves pour faire de la gestion, de l’assurance et tant d’autres choses dites sérieuses. Oui, des choses qui nous rapportent de l’argent, mais qui ne nourrissent pas toujours notre cœur.

 

Nos parents et nos professeurs nous ont demandé d’être sérieux dans nos choix. Ils ne nous ont pas demandé quels étaient nos rêves.

C’est pire même, on nous répète trop souvent : Arrête de rêver !

 

  

Mais, rêver c’est être vivant, c’est donner la parole à notre cœur. 

 (lien Stage "A l'écoute du Juste en Soi")

Nous ne sommes pas sur Terre pour faire comme tout le monde, rentrer dans les rangs. Nous sommes ici pour expérimenter et exprimer.

Tous, nous avons tous des talents. Et, nous devrions les mettre au service du monde,

plutôt que de nous évertuer à faire comme s’ils n’existaient pas.

 

Il est temps de nous réveiller, de nous libérer.  À quoi rêves-tu ?

Tchouang-Tseu, il y a 2500 ans, avait déjà compris l’important. L’important, c’est d’écouter son cœur. 

 

Autrement dit, ne laisse plus les autres, la société et même tes croyances te faire quoi que tu n’as pas le droit,

que tu es trop vieux, trop jeune… Tu as le droit d’exprimer ce qu’il y a en toi. 

Une vie qui a du sens, c’est une vie où l’on est libre d’être soi-même.

Rappelle-toi de ce conte toutes les fois où tu seras tenté de ne pas écouter ton cœur et de ne pas être fidèle à tes rêves. 

 

 

Source : Tiffany, Du Bonheur et des Livres.