À différents moments de notre vie, nous sommes confrontés à des crises et à des souffrances, grandes et petites. Comment pouvons-nous faire face aux épreuves avec sérénité ?
Ça n’est pas facile, mais il est possible de trouver un sens durable à notre existence à travers nos valeurs et nos actions.
C’est ce que la logothérapie vous fera découvrir !
DE LA TRAGÉDIE A LA DECOUVERTE
Viktor Emil Frankl est né à Vienne le 26 mars 1905. Il survécut à l’expérience de quatre camps de concentration, dont Auschwitz. Il s’intéressa dès son plus jeune âge à l’étude de la médecine et des sciences naturelles, mais conserva un esprit très critique face aux positions réductionnistes.
À travers son expérience infernale de l’holocauste, il a développé une approche psychothérapeutique qu’il a nommée la logothérapie (logos signifie « raison » en grec.)
Sa vocation est venue très tôt et sa propre quête de sens commença bien avant l’holocauste. Son livre le plus connu, “L’homme en quête de sens”, vit le jour lors de ce dernier. V. Frankl était convaincu que ce qui nous rend uniques est l’esprit humain. Réduire la vie et la nature humaine au “néant”, comme l’ont fait beaucoup de philosophes et de psychiatres de l’époque, ne correspondait pas à la pensée la plus appropriée.
La logothérapie est reconnue comme la troisième école viennoise de psychothérapie, et fut fondée par V. Frankl. Elle fut connue du public dans les années 40. La logothérapie est une méthode destinée à surmonter les conflits humains qui génèrent de la souffrance.
Elle nous permet de trouver du sens à des situations difficiles et qui génèrent de la douleur. De sorte que ces dernières se transforment en opportunités de croissance pour les personnes qui les vivent. Cette méthode, centrée sur les expériences de valeurs, nous permet de trouver un sens à tous les événements de la vie, nous donnant ainsi la possibilité de vivre une vie pleine.
Si nous voulons parvenir à identifier le sens de la vie, le sens de notre vie, il faut considérer que "ces tempêtes" dans notre quotidien nous pose la question suivante : qu'est ce qui, en nous, demande à être accompli ?
Pour oser choisir notre vie, oser nous réaliser, nous devons identifier nos valeurs, nous recentrer sur elles et le sens de notre vie. Nous pourrons ainsi dynamiser notre motivation, orienter nos actions accéder à la liberté d'être soi-même.
LES 4 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA LOGOTHERAPIE
1 - L'homme a toujours le pouvoir de choisir son existence.
Cette vision stoïque de la responsabilité va à l’encontre de l’idée que nous sommes conditionnés par la situation. Peu importe celle-ci, l’homme a la capacité de choisir comment il va l’affronter.
Frankl considère la responsabilité comme l’essence de l’existence. Pour lui, notre capacité d’affronter la vie, et à être responsable envers elle, est un facteur majeur pour trouver un sens et, par conséquent, être épanoui. Chaque individu possède une liberté spirituelle qui lui permet de choisir son attitude à l’égard de la vie.
A propos de la vie dans les camps, il écrit : « Il y a toujours des choix à faire. Chaque jour, chaque heure, donne l’occasion de prendre une décision, une décision qui détermine si vous vous soumettez ou non à ces pouvoirs qui menacent de vous priver de votre propre votre liberté intérieure ; ce qui détermine si vous deviendrez ou non un jouet des circonstances, renonçant à la liberté et à la dignité pour devenir le personnage typique du détenu résigné. » C’est donc la façon dont un prisonnier résout ces choix qui fait la différence. Les gens ont toujours la liberté de choisir comment ils voient leur situation et de lui donner un sens.
2- Le salut de l'homme passe par l'Amour
Lorsque la seule action possible consiste à supporter ses souffrances, la contemplation de l’image de l’être aimé peut aider à atteindre l’épanouissement. Une personne qui n’a plus rien dans ce monde peut donc encore connaître le bonheur, ne fût-ce que pendant un bref instant.
Lorsqu’il était prisonnier, même dans les moments les plus durs de la journée, épuisé, privé de sommeil et sous-alimenté, Frankl a trouvé le salut dans l’amour qu’il avait pour sa femme. Penser à elle – à ses traits, à sa voix et aux petites choses du quotidien – lui a donné la force nécessaire pour endurer la souffrance.
3- Développer une vie intérieure riche pour surmonter les souffrances.
S’il y a un sens à la vie, alors il doit y avoir un sens à la souffrance. Les deux sont indissociables. La question n’est donc pas de savoir si nous allons souffrir, mais de savoir comment nous réagirons face à la souffrance.
Frankl émet l’hypothèse selon laquelle les individus sensibles, bien que davantage sujets à la douleur physique, ont un avantage psychologique, à savoir une vie intellectuelle riche et une constitution forte sur laquelle s’appuyer. Ils peuvent se retirer de leur environnement traumatisant pour mener une vie intérieure riche et profiter de leur liberté spirituelle.
Par exemple, dans les camps, certaines personnes étaient capables d’apprécier, lors d’une marche froide dans la neige, la beauté des montagnes, de la forêt ou du lever du soleil. Elles gardaient leur esprit actif en composant des discours, en reconstituant des manuscrits perdus et en imaginant la vie après l’emprisonnement.
4- Ce que la Vie attend de nous
Ce qui est vraiment nécessaire, c’est un changement fondamental de notre attitude envers la vie. Selon Frankl, nous devrions nous considérer comme des personnes interrogées à chaque moment par la vie et nous demander ce qu’elle attend de nous.
Notre réponse consiste en action et en conduite justes. En définitive, la vie implique de prendre la responsabilité de trouver la bonne réponse à ses problèmes et de s’acquitter des tâches qu’elle confie constamment à chaque individu.
Demandez-vous si vous restez fidèle à ce que la vie attend de vous. Vous ne pouvez pas être où vous voulez être dans la vie en ce moment, mais alors quoi ? Tout n’est pas à propos de vous. Que pouvez-vous faire pour la vie ? Que pouvez-vous faire pour les autres ?
L'HOMME EN QUÊTE DE SENS
Dans son ouvrage “L’homme en quête de sens”, V. Frankl parle de ses expériences dans les camps de concentration (Türkhein, Kaufering, Theresienstad et Auschwitz). Il décrit les mauvais traitements que recevaient les prisonniers, mais il parle également de la beauté de l’esprit humain. En définitive, ce livre traite de la manière de transcender l’horreur et de trouver un sens même dans les circonstances les plus terribles.
V. Frankl est décédé le 2 septembre 1997, à l’âge de 92 ans, laissant un grand héritage à l’humanité. Il nous rappelle à travers sa vie et son travail que nous pouvons tous élaborer un sens afin de nous sauver dans les moments difficiles et que tout ce que nous faisons, aussi minime soit-il, aura une grande valeur.
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Le jour où je suis sorti de prison, quand j’ai vu tous ces gens qui m’observaient, un flot de colère m’a envahi à la pensée qu’ils m’avaient volé vingt-sept années de ma vie. [Alors je me suis dit:] «Nelson, quand tu étais en prison, tu étais libre; maintenant que tu es libre, ne deviens pas leur prisonnier.» (Nelson Mandela)
Sources : https://simplifier-la-vie.com
https://nospensees.fr