Quelle est votre vision de la liberté ? Est-ce qu’elle nous donne la licence de faire tout ce que nous voulons ?
« Ma vision de la liberté est d'être toi-même.
Il ne s'agit pas de se libérer de quelque chose. Cette liberté ne sera pas la liberté, car elle t'est toujours donnée ; elle a une cause. La chose dont tu te sentais dépendant est toujours là dans ta liberté. Tu y es obligé. Sans elle, tu n'aurais pas été libre.
La liberté de faire tout ce que tu veux n'est pas non plus la liberté, car le fait de vouloir, de désirer faire quelque chose, vient du mental - et le mental est ton esclavage.
Être libre des choses est dépendant de l'extérieur. La liberté de faire quelque chose est également dépendante de l'extérieur. Fondamentalement, la liberté d'être pur ne doit pas dépendre de quelque chose d'extérieur à toi...
Mais la liberté dont j'ai parlé, tu l'es tout simplement - dans le silence absolu, la sérénité, la beauté, la félicité. »
Mais au nom de la liberté, nous nous battons contre tout ce qui essaie de nous contrôler. Que n'avons-nous pas compris ?
« Le contrôle est un gros mot… La liberté, et quand je dis liberté, je ne veux pas dire licence. Quand je dis liberté, tu peux comprendre licence parce que c'est comme ça que les choses se passent. Un esprit contrôlé, dès qu'il entend parler de liberté, comprend immédiatement que c'est une licence. La licence est le pôle opposé du contrôle. La liberté est juste entre les deux, exactement au milieu, là où il n'y a ni contrôle ni licence.
La liberté a sa propre discipline, mais elle n'est forcée par aucune autorité. Elle découle de ta conscience, de ton authenticité. La liberté ne doit jamais être confondue avec la licence, sinon tu vas à nouveau rater.
La prise de conscience amène la liberté. Dans la liberté, il n'y a pas besoin de contrôle, car il n'y a pas de possibilité de licence. C'est à cause de la licence que tu as été obligé de contrôler, et si tu restes licencieux, la société continuera à te contrôler.
C'est à cause de ta licence que le policier existe, de même que le juge, le politicien et les tribunaux, et ils continuent à te forcer de te contrôler. Et en te contrôlant, tu rates toute la raison d'être de ta vie, car tu rates la célébration. Comment peux-tu célébrer si tu es trop contrôlé ? »
Comment la liberté est-elle possible dans un monde rempli d'intérêts contradictoires ?
« La liberté est quelque chose d'intérieur ; elle appartient à la conscience. Tu peux être libre n'importe où - enchaîné, dans une prison, tu peux être libre - et tu peux ne pas être libre en dehors de la prison, dans ta propre maison, manifestement absolument libre, mais tu seras prisonnier si ta conscience n'est pas libre....
En ce qui concerne le monde extérieur, tu ne peux jamais être absolument libre - que ce soit clair une fois pour toutes. En ce qui concerne l'extérieur, tu n'es pas seul, alors comment peux-tu être absolument libre ? Il y a des millions de personnes autour de toi. À l'extérieur, la vie doit être un compromis. Si tu étais seul sur la terre, tu serais absolument libre, mais tu n'es pas seul.
Sur la route, tu dois rester sur la gauche. Et tu penses que c'est une grande servitude : ‘Pourquoi ? Pourquoi devrais-je être obligé de me tenir à gauche ? Je suis un homme libre. Si je veux marcher à droite, je marcherai à droite. Si je veux marcher au milieu de la route, je marcherai au milieu de la route...'.
Mais la liberté d'un homme devient le problème de beaucoup de gens. Tu es libre d'être toi-même, mais tu ne dois pas interférer dans la vie des autres.
Un homme intelligent respectera sa liberté autant qu'il respectera celle des autres, car si personne ne respecte ta liberté, ta liberté sera détruite. Il s'agit d'une compréhension mutuelle : 'Je respecte ta liberté, tu respectes ma liberté, nous pouvons alors tous les deux être libres'. Mais c'est un compromis. Je n'ai pas le droit d'interférer avec ton être, je ne suis pas libre d'empiéter sur ton territoire....
À l'extérieur, nous sommes interdépendants. Personne ne peut être absolument indépendant. La vie est une interdépendance. Tu n'es pas seulement interdépendant avec les gens, tu es interdépendant avec tout....
Tout ce qui existe est interdépendant, tu ne peux donc pas être absolument libre à l'extérieur - et ce n'est pas non plus nécessaire.
Profite de cette interdépendance. Ne l'appelle pas une servitude. Ce n'est pas de la dépendance, c'est de l'interdépendance. Tu es dépendant des autres, les autres sont dépendants de toi. C'est une fraternité, c'est un rapport mutuel. Même la plus petite feuille d'herbe est liée à la plus grande étoile.
Mais dans le monde intérieur, dans le royaume intérieur, tu peux être absolument libre. Toute la question concerne donc l'intérieur. »
Comment puis-je découvrir la liberté ?
« Observe, sois le témoin de tout le processus de tes pensées. Et petit à petit, tu verras que tu n'es ni la colère ni la cupidité, ni hindou, ni mahométan, ni chrétien, ni catholique, ni communiste. Petit à petit, tu seras conscient que tu n'es pas une pensée - tu n'es pas du tout le mental. Tu es un pur témoin. L'expérience du pur témoignage est l'expérience de la liberté totale, mais c'est un phénomène intérieur. Et l’homme qui est totalement intérieurement libre n'a aucun désir d'être extérieurement libre. Il est capable d'accepter la nature telle qu'elle est.
Crée la liberté intérieure en étant un témoin.
Sannyas n'est que pour la liberté intérieure. Vis en fonction de ta liberté intérieure et tu seras alors capable de voir l'interdépendance à l'extérieur. C'est beau et c'est une bénédiction.
Il n'y a pas besoin de se rebeller contre elle. Laisse-toi aller, abandonne-toi à elle.
Et souviens-toi : seule une personne qui est vraiment libre peut s'abandonner. »
Pour continuer à lire ces entretiens d’OSHO: You Are Born As Freedom, Creativity: A Dynamic Energy, Freedom Is Something Inner
Source : Tu es Né en tant que Liberté | OSHO – Transform Yourself through the Science of Meditation